L'actualité de la crise : L'AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Dans une ambiance qui ne s’y prêtait pas, les regards tournés vers un commissariat de Manhattan, puis un tribunal, les ministres des finances européens ont sans surprise donné leur feu vert au plan de sauvetage du Portugal, l’obstacle des Finlandais levé, leurs conditions acceptées. Les banques portugaises sont instamment priées de ne pas se délester en douce de la dette de leur pays ! Le FMI devrait suivre d’ici vendredi.

78 milliards d’euros seront prêtés dans le cadre d’un programme de trois ans, en contrepartie d’un ensemble de mesures budgétaires et de privatisations déjà négociées. Le communiqué commun ne mentionne toutefois pas le taux auquel le prêt est consenti, une question qui faisait débat et a une forte résonance en Irlande et en Grèce, les deux pays demandant une révision à la baisse du leur. Selon le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, un taux d’intérêt moyen d’environ 5,1% devrait être appliqué.

Pour la Grèce, il a été décidé de reporter la décision, après un échange montrant l’étendue des désaccords. Au final, le si déterminant signal envoyé aux marchés est d’une grande confusion. Tout est donc loin d’être bouclé, tant en raison de la demande allemande d’attendre le rapport de la Troïka, pour gagner du temps, que des fortes divergences persistantes qui ont tourné à la foire d’empoigne ces derniers jours. Chacun y allant de sa formule selon un large éventail allant d’une restructuration de la dette – les variantes ne manquant pas – à la réalisation prioritaire d’un programme massif de privatisations en Grèce. Le tout dans une cacophonie que le défaut subit du directeur général du FMI n’a pas contribué à résorber. La BCE reste intransigeante et les Allemands louvoient, tout le monde y va de sa recette ou préfère se taire. Aux dernières nouvelles Angela Merkel et son ministre des finances, Wolfgang Schaüble, ne seraient pas d’accord.

Le dénominateur commun vers lequel les 27 semblaient s’acheminer – mais qui s’éloigne – serait de procéder non pas à une restructuration de la dette privée, mais à un reprofilage des emprunts réalisés dans le cadre du premier plan de sauvetage, qui pourrait être accompagné d’une baisse des taux d’intérêt. Une subtilité linguistique qui signifie rééchelonnement.

En réalité, toutes les options étaient sur le tapis, mais la décence voulait que celle de la restructuration dure de la dette que représenterait une décote ne soit pas évoquée ouvertement. Car ce n’est pas ainsi que l’on discute de ces choses-là : « En public, nous sommes très réticents à débattre de restructuration » a fait savoir Mark Rutte, le ministre néerlandais.

Ce nouveau plan n’est qu’à l’état d’ébauche, car il devra être accompagné – pour être présentable – d’un programme grec de privatisations, et peut être aussi d’un nouveau prêt, difficile à éviter. L’anticipant, Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances, a déclaré que « Les Grecs doivent s’aider eux-mêmes », faisant valoir que le pays avait « un très haut potentiel de privatisations ». Jean-Claude Junker, en fin de réunion, a confirmé que le gouvernement grec s’était engagé en ce sens. Le plus facile a été déblayé, reste ce qui divise…

Outre la composition de ce cocktail, il faudra aussi déterminer jusqu’à quelle date ce nouveau plan permettra à la Grèce de ne pas revenir sur le marché obligataire. Fin 2013 est dans la ligne de mire, afin de gagner deux ans. Enfin, la participation des créancier privés devra être ou non intégrée et calibrée. Selon l’Allemagne qui semble y tenir, le reprofilage ne devrait pas uniquement concerner les détenteurs publics de la dette. Cela sera le gros morceau.

« Tout le monde est le bienvenu » a dans l’immédiat clamé Maria Fekter, comme si elle dressait la liste des invitations à une garden-party. On croit déjà entendre les ricanements des marchés, persuadés que les auteurs de ce plan ne font que reculer pour mieux sauter.

Réunis symboliquement à Athènes en congrès, les syndicats européens sont plus saumâtres, se préparant faute de mieux à « réinterroger l’avenir de l’Europe », tout en mettant en cause l’hégémonie des marchés financiers ainsi que la montée de la xénophobie et de la tentation du chacun pour soi. « Les travailleurs paient pour une crise dont ils ne sont pas responsables » est la phrase qui revient dans toutes les interventions.

Parlant de la Grèce à Berlin, Olli Rehn, le commissaire aux affaires économiques, ne leur a pas donné tort en y expliquant « qu’il est illusoire de penser qu’il y a une alternative à un programme de réformes » ; celui-ci doit être accéléré et accompagné de la mise en œuvre « d’un programme de privatisation complet ».

Voix discordante dans le concert, Günther Oettinger – le commissaire à l’énergie qui vient de faire parler de lui pour son intransigeance à propos des tests de résistance des centrales nucléaires européennes – s’est pour sa part déclaré en faveur d’un « programme de conjoncture européen » destiné aux pays « qui ne sont pas pour le moment compétitifs » : « Nous devons – a-t-il proposé – construire de la création de la valeur  : dans l’artisanat, dans les services, dans l’industrie ». Une sorte de plan Marshall sans le nom, tel que des députés allemands de l’opposition l’ont évoqué à propos de la Grèce. Ayant le mérite de poser implicitement une question esquivée par ceux qui n’ont comme seul credo que « le retour à la compétitivité » : comment y parvenir, dans quel domaine et avec quels moyens ?

Pendant que les Européens piétinent et s’enferrent, les Américains sont poussés dans leurs derniers retranchements. Non seulement à cause de la nouvelle date couperet du 16 mai – que le Trésor a annoncé pouvoir reculer jusqu’au 2 août en n’effectuant pas certains payements – qui concerne une fois de plus le plafonnement de la dette par la loi ; mais aussi avec la fin du programme d’achat des obligations américaines par la Fed, en juin prochain.

Tout en faisant la part de la dramatisation propre aux négociations de relèvement du plafond de la dette, car c’est la loi du genre, les propos tenus par Barack Obama ont été très alarmistes. La perspective que le Congrès ne parvienne pas à un accord, devant l’intransigeance des républicains, risquerait selon lui et cette fois-ci de faire réellement redouter aux marchés financiers que les Etats-Unis n’honorent pas leur dette. Même s’ils n’en donnent pas signe pour l’instant. « Cela pourrait défaire le système financier tout entier » a mis en garde Barack Obama. « Nous pourrions subir une récession encore plus grave que celle que nous venons de traverser. Une crise financière mondiale plus grave encore. »

Les termes du débat entre républicains et démocrates peuvent se résumer dans toute leur simplicité : les premiers veulent prioritairement réduire les dépenses de protection médicale des pauvres et des personnes âgées, ainsi que les impôts des entreprises, les seconds voudraient augmenter les impôts sur les plus hauts revenus, ce que les premiers refusent.

Une étude du cabinet Hay Group est venue à point nommé éclairer symboliquement ce débat. Selon ses conclusions, la rémunération des directeurs généraux des grandes entreprises américaines a progressé de 11% sur les douze derniers mois, après une année précédente où elle était restée stable. Ce que les conseils d’administration ont voulu récompenser, est-il mis en valeur, ce ne sont pas les résultats économiques de ces entreprises, mais la hausse du cours de leur action en bourse. Une progression qui n’est pas sans relation avec le programme de Quantitative Easing (création monétaire) de la Fed…

Interrogé début avril dernier par la commission des finances du Sénat, Tim Geithner – le secrétaire d’Etat au Trésor – avait répondu « Bien sûr ! » à la question d’un sénateur lui demandant : « Si vous étiez les Chinois, nous prêteriez-vous mille milliards supplémentaires ». « Le monde – affirma-t-il à l’occasion – perçoit toujours les Etats-Unis et le système politique américain comme étant à la hauteur pour faire aboutir des réformes, renforcer l’économie et revenir à une situation budgétaire plus viable. » La suite de l’audition illustre comment l’honorable secrétaire d’Etat et son gouvernement sont le dos au mur : «  Si vous regardez le coût auquel nous empruntons aujourd’hui ; vous voyez qu’il y a toujours une confiance énorme dans le monde dans la capacité de système politique ». Il aurait pu ajouter et dans la profondeur des coffres de la Fed.

Précisément, que va-t-il se passer lorsque le programme actuel de la Fed prendra fin en juin prochain ? Le Trésor sera clairement le grand perdant de l’affaire, si un QE3 (Quantitative Easing) ne prend pas la succession du QE2. Pour leur part, les analystes financiers considèrent dans leur majorité qu’une grande tension affecterait les marchés des actions, des matières premières et du crédit, avec comme conséquence une chute potentielle de la croissance américaine et une récession à la clé. Tous les marchés financiers ont en effet été portés ces deux dernières années par la distribution abondante des liquidités de la Fed, occasionnant des bénéfices très importants pour tous les intervenants sur les marchés ; le tapis leur serait brutalement retiré de dessous les pieds, au risque de tout déséquilibrer.

Mais le tableau pourrait être plus sombre encore, si les acheteurs américains de la dette se mettaient à la bouder, comme le principal d’entre eux, Pimco, l’a déjà publiquement préconisé. Car ils craignent qu’une augmentation des taux obligataires sera inévitable dans ce contexte maintenu de poursuite des déficits, ayant comme corollaire la baisse de la valeur des obligations d’Etat qui les atteindrait.

La décision de la Fed – croient ceux qui pensent qu’elle en restera là dans l’immédiat – pourrait reposer sur la publication de bons indicateurs économiques, mais ceux-ci sont pour le moins très hypothétiques. D’autres estiment, que les signes d’inflation aidant, la Fed ne pourra pas se permettre de remettre au pot au risque de l’alimenter à nouveau. D’autres enfin s’attendent à ce que le baril de pétrole connaisse à nouveau une fulgurante montée de son prix, ce que l’économie pourrait très mal supporter, incitant au contraire la Fed à lancer un nouveau programme. Bref, nul ne sait, les impératifs sont éminemment contradictoires, et c’est bien là le problème.

Intervenant après que Standard & Poor’s a fait savoir que la note AAA de la dette américaine n’était pas nécessairement éternelle, lançant ainsi un sacré pavé dans la mare, Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, a estimé que les Etats-Unis manquaient d’un « plan crédible, à moyen terme, pour réduire leurs déficits budgétaires ». « Il y a des raisons d’être inquiet », a-t-il reconnu, « le fossé idéologique est énorme entre démocrates et républicains sur la façon de traiter le problème ». Il aurait aussi pu dire que ni les uns ni les autres ne pouvaient se résoudre à sanctionner le déclin américain, se reposant sur un fond idéologique commun qui, au train où vont les choses, ne va bientôt plus reposer que sur des souvenirs.

On devine pourtant d’où va venir l’impulsion. Le Comité consultatif du Trésor pour les questions d’emprunt (TBAC), qui regroupe les dirigeants des principales mégabanques et fonds d’investissement intervenant sur le marché de la dette, a pris sa plume pour écrire à Tim Geithner. « Les risques qu’un défaut de paiement ferait peser à long terme sont si élevés que tout retard dans le relèvement du plafond de la dette est susceptible d’avoir des conséquences négatives sur les marchés, bien avant que le dit défaut ne se produise réellement ». On ne pouvait signifier plus clairement que le petit jeu habituel du relèvement de ce plafond à l’arraché au dernier moment, pour le recommencer trois mois plus tard, n’est plus possible.

En référence à l’avertissement sans frais donné par Standard & Poor’s, le même courrier comminatoire avertissait qu’une baisse de chaque cran de la note ferait monter d’un point les taux obligataires, pouvant déclencher « une autre crise financière catastrophique, après celle de 2007-2009 dont le monde ne s’est pas encore remis ».

L’aveugle américain soutien le paralytique européen; quel autre diagnostic pourrait être tiré de l’examen de la situation des grands pays occidentaux ? Le Japon fait quant à lui face à une catastrophe qui va certes relancer l’activité, à la faveur de sa reconstruction, mais accroître encore l’endettement du pays. Ce n’est pas ainsi qu’il parviendra à sortir de sa trappe à liquidité, après avoir déjà essayé de le faire avec une politique de grands travaux.

Les investisseurs japonais, sollicités pour la financer, vont-ils réellement pouvoir continuer à acheter comme ils l’ont fait jusqu’à maintenant la dette américaine et ne vont-ils pas rapatrier leurs capitaux ? La boucle est bouclée, mais dans le mauvais sens.

146 réponses sur “L'actualité de la crise : L'AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE, par François Leclerc”

  1. Obama et ses guignols marchent sur la tête…
    « Continuons à nous endetter – pour payer nos dettes ! Sans quoi ce sera le chaos ! »
    Que feront les USA si jamais ils font défaut ? Une nouvelle guerre mondiale ? Comment rembourser une telle dette ? C’est impossible – sinon ils l’auraient déjà fait non ?
    « Nos responsables »… sont des irresponsables, des inconscients, des fous furieux.

    1. « Que feront les USA si jamais ils font défaut ? »

      – 1) En premier, ils rapatrient leurs troupes des guerres an cours. Ce qui, dans le cas de l’Afghanistan, est facile puisqu’ils viennent de la gagner en tuant Ben Laden. Pratique, hein ? Et même pas la peine de donner les preuves, puisqu’ils ont eu son ADN qu’ils ont testé en quelques heures (alors que tester celui de DSK va prendre quelques jours). Ce qui peut mettre en perspective le raid au Pakistan.

      – 2) tenter de faire s’effondrer l’€uro, en espérant que cela continue de faire du dollar la monnaie internationale

      – 3) taper dans les réserves stratégiques pour le pétrole

      – 4) mettre en place un régime impérial déclaré pour parer aux émeutes dues à la faim, en utilisant les troupes fraîchement rapatriées (« Justice a été faite » peut se traduire par « Le justice, c’est Moi« )

      Pour ceux qui seraient tentés de rigoler, attendez 1 an.

      1. Complètement d’accord avec toi, Zolko.

        Tous les éléments actuellement prouvés vont dans ce sens. Et c’est logique.

        Le pire dans l’ « histoire » est que je discutai en 2001 avec une historienne qui avait sorti un bouquin sur les similitudes entre l’empire romain et les US…
        Là, nous évoquions les aspects externes de l’empire.
        Alors que les aspects internes en deviennent des conséquences.

    2. Honnêtement, ce que vous dites est faux. Oui la dette US est énorme, mais leur économie l’est aussi, et il est relativement simple de venir avec un plan pour stabiliser la dette et la ramener à un niveau raisonnable:
      1) augmenter les taxes, surtout sur les hauts revenus, les sociétés, et la plus-values financières.
      2) un système de soins de santé avec l’option ‘single payer’ et qui indique clairement quels traitements sont remboursés pour quelle affection, ce qui diminuerait fortement les coûts.
      3) diminuer les dépenses militaires.

      En soi, aucune de ces trois réformes n’est « compliquée »: les taux de taxation sont historiquement au plus bas, le système de soin de santé est le plus cher du monde, et les dépenses militaires sont énormes.

      Mais évidemment, la difficulté est politique, vu la position actuelle des républicains, qui n’est pas vraiment pour le compromis, ni pour la réduction du déficit…

      1. @ Matthieu,

        Bonjour,

        Même le plus gros des moteurs peut « serrer »?

        Tepco irradie le monde et perce le sarcophage de la liquidité financière mondiale dont le coeur est déjà hors de tout contrôle…depuis lurette dixit the blog

        Et créer ex-nihilo une masse monétaire mondiale, convertible en travail, sur les projets « prioritaires » mondiaux…quitte à définir la réalité et la vérité, que la farce soit drôle…pure valorisation spéculative de bonne volonté poliutopique?

      2. Franchement, les Us pourraient faire ça et même plus encore. Mais ils ne le feront pas car USA Inc. ne veut pas lâcher le guidon, et sans un soulèvement populaire, je ne vois pas les banquiers de Wall Street se tourner vers la redistribution des profits.

      3. @ Mathieu

        Diminuer les dépenses militaires = plomber un des pans les plus importants de l’économie US.
        Et en plus cela entrainerait une « non sécurisation » des ressources énergétiques essentielles au fonctionnement de la machine.
        Prenez un cercle, caressez le… il deviendra vicieux.

      4. @Nayko

        1) En tous cas l’Afghanistan ne rapporte pas une goutte de pétrole aux US. Et je ne connais pas les chiffres pour l’Irak, mais ça n’est certainement pas monumental.
        2) Evidemment, la dépenses militaires épargnées pourraient être redirigées vers des dépenses socialement plus utiles, ce qui ne gripperait pas l’économie, que du contraire

        Attention, je ne veux pas dire que qqch comme ce que je décris a beaucoup de chances de se produire (vu les contraintes politiques et vu l’implication de certains hauts gradés de l’administration obama dans l’industrie financière). Mais je voulais attirer l’attention sur le fait que la contrainte est essentiellement politique, et que du point de vue purement économique, le problème du déficit américain n’est pas si terrible que ça.

        Pour résumer mon post: le problème américain est bien plus politique qu’économique.

      5. @Mathieu

        Vous connaissez beaucoup de marchés qui représentent 500 milliards de $ au final et que seulement 2.8 pour le pays producteur ?

        Moi j’en connais un, l’Afghanistan et la production d’opium, argent sale qui fait partie du système, paradis fiscaux etc…
        La production s’est démultipliée depuis l’invasion Us, alors que les talibans l’avait réduite.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Opium#Afghanistan

      6. @ Cavalier Ponzi

        Ce que tu dis dans ton post est sans doute factuellement vrai (il faudrait encore que je connaisse la valeur marchande finale de l’héroine). Mais il suggère quand même qqch (en tant que suite à la discussion dans laquelle il s’insère): que la décision de l’invasion de l’Afghanistan par les US ait été prise pour y développer la culture du pavot et la production des stupéfiants associés. Or cela me semble douteux: peux-tu citer tes sources?

      7. @Mathieu

        Je pense que tu sous estimes beaucoup l’importance géostratégique de la région.

        Les ressources naturelles en Afghanistan :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Afghanistan#Les_ressources_naturelles

        Ou encore ça:
        http://en.wikipedia.org/wiki/Trans-Afghanistan_Pipeline

        Quand à l’Irak, ça dépend de la région :

        http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110206-petrole-irak-reconnait-contrats-signes-le-kurdistan-irakien

        Et puisque tu ajoutes que le problème est politique, tu dois savoir que beaucoup de dirigeants US roulent pour des compagnies pétrolières, d’armement ou financière.
        Tout est lié.

      8. @Nakyo

        OK, mais dans ton premier post, tu ne parlais que de ressources énergétiques.

        Et je suis d’accord avec toi qu’il est peu probable que les US s’engagent dans une guerre à plusieurs miiliers de milliards de dollars pour la simple raison d’y tuer un homme responsable des attentats et de mettre fin à un régime dictatorial.

        Mais tout cela nous écarte du sujet initial: le déficit américain. Et je suis assez persuadé que les opérations militaires en Afghanistan et en Irak ne sont pas bonnes pour l’équilibre du budget américain.

        Ce que je voulais dire par « problème politique », c’est que les solutions ne sont pas difficile à voir, et que donc le déficit abyssal perdure parce que les politiciens US s’en foutent en fait du déficit (nonobstant leurs déclarations officielles). C’est en tous cas vrai pour les républicains. Leurs plans de réduction du déficit (comme le plan Ryan) ne sont pas du tout cela: ce sont des plans pour démanteler le peu de programmes sociaux, et qui ne réduisent en fait même pas le déficit. Et les quelques démocrates (je ne suis pas sûr d’y compter Obama) qui sont sérieux n’ont pas le rapport de force à leur avantage…(et les va-et-vient des personnes entre le politique et le financier n’y est évidemment pas pour rien)

  2. Dans les mythologies indo-européenne, il s’agit du borgne et du boiteux…
    Le crépuscule des dieux en quelque sorte…

  3. J’ai du mal à comprendre le monde des finances, mais cette blague m’a un peu aidé:

    – Le petit Luc déménage à la campagne et achète un âne à un vieux fermier pour 100 euros.
    – Le fermier doit livrer l’âne le lendemain, mais justement le lendemain :
    – Désolé fiston, mais j’ai une mauvaise nouvelle : l’âne est mort.
    – Bien alors, rendez-moi mon argent. Je ne peux pas faire ça. J’ai déjà tout dépensé…
    – OK alors, vous n’avez qu’à m’apporter l’âne.
    – Qu’est-ce que tu vas faire avec un âne mort?
    – Je vais le faire gagner par un tirage au sort à une tombola..
    – Tu ne peux pas faire tirer un âne mort comme lot !
    – Certainement que je peux. Je ne dirai à personne qu’il est mort.
    – Dans sa situation, le fermier se dit qu’il ne peut pas vraiment refuser.
    – Il amène donc l’âne au petit Luc .
    – Un mois plus tard, il revient voir le petit Luc :
    – Qu’est devenu mon âne mort ?
    – Je l’ai fait tirer au sort. J’ai vendu 500 billets à 2 euros: ça m’a fait… une recette de 1.000 euros !!
    – Et personne ne s’est plaint ?
    – Seulement le gars qui a gagné. Mais je lui ai rendu ses 2 euros et il n’a pas fait d’histoire!
    – Luc a vieilli et est devenu ministre des finances.
    – Et pour gagner plus, il s’est toujours entouré d’ânes et continue à entuber tout le monde….!

    1. Cette blague est à rapprocher d’une histoire vraie. La danseuse Mlle Guimard, maitresse du Prince de Soubise, fut obligée de vendre son magnifique hôtel particulier de la Chaussée d’Antin, le temple de Terpsichore, en 1786 ,suite à la faillite de la famille Rohan Guémenée, liée à Soubise. Elle le fit par une loterie et gagna beaucoup d’argent.

      J’en profite pour conseiller la lecture de l’excellent roman de Guy Scarpetta « La Guimard » paru chez Gallimard

  4. il n’y aura pas de QE3, les japonais prendront l’argent là où ils en ont et arrêterons d’acheter, etc. Et les USA feront défaut. Quoi d’autre ?

  5. Cher M Leclerc,

    encore mille merci pour ce nouveau compte-rendu de la planete finance.

    Je me permet une petite critique sur le format de vos textes, ou plutot une suggestion: ne pourriez vous pas y inclure les sources sur lesquelles votre argumentation s’appuie ? Par exemple, ajouter un petit chiffre au format exposant a la fin d’une phrase, puis donner le lien woueb en question a la fin de votre article comme le fait Frederic Lordon sur son blog (sans que cela soit devienne systematique, pour ne pas surcharger le texte et vous donner trop de travail supplementaire).
    Cela permettrait a vos lecteurs d’aller lire certaines de ces sources pour ce rendre compte de la veracite/justesse de vos propos, et ainsi faciliter le debat sur ce blog.

    cdt,

    1. La difficulté pratique est que j’utilise des sources qui très souvent ne sont pas en accès libre (notamment des agences de presse) !

      J’ai donc pris le parti d’alléger les textes – qui sont souvent déjà trop longs – et de ne pas utiliser d’appareil de notes, utilisant des guillemets exclusivement pour les citations (et sinon des italiques).

      Pour la même raison, je ne cite pas souvent le contexte dans lequel une déclaration a été faite ou donnée à un journal, sauf si cela participe de l’information.

      Je porte par ailleurs une grande attention au respect des citations que j’utilise, comme aux données chiffrées.

      1. Ma suggestion ne visait pas a remettre en cause votre bonne foi … a aucun moment un commentateur n’a pu vous mettre en defaut sur les citations ou chiffres que vous avancez, gage s’il en est de l’exactitude de vos propos.
        Par contre, comme je l’ai indique a Piotr, cela aurait peut-etre permis aux lecteurs d’approfondir certains points et de mettre en perspective votre reflexion (apprendre a lire entre les lignes d’un article/une declaration officielle).
        Cela etant dit, j’addhere a vos arguments (« fair enough » in english 😉 ) et vous remercie d’avoir pris le temps de me repondre.

      1. N.B. : je parlai des sources de Monsieur Jorion.
        Pas celles de Monsieur Leclerc qui sont internationales et recroisées autant qu’il le peut.

        Notre neutralité nous y oblige.

      1. @ Piotr
        je fais confiance a M Leclerc, du moins dans une certaine mesure (en gardant mon sens critique comme vous le dites), car ce je lis sur certains sites d’info se retrouve avec justesse et mis en perspective dans ses billets.
        Par contre il me semblait interressant d’avoir egalement acces aux articles originaux via des liens (comme le font certains commentateurs), histoire de lire en detail tel ou tel point.

  6. Effectivement, c’est bien la trappe aux liquidités qui fonctionnera partout et qui occasionnera très prochainement une nouvelle crise systémique qui ne fera de fin 2008 qu’une péripétie dérisoire.
    Les banques centrales vont arroser massivement. Elles n’auront aps le choix.
    Puisque, décidément, l’émission d’un SMT (signe monétaire marqué par le temps), seul moyen de rendre liquide ce qui ne l’est plus, n’est évoqué nulle part, il n’y aura pas d’issue pacifique du dilemme actuel.
    Est-ce que DSK (en dehors deses crimes et frasques supposés) aurait voulu que les liquidités excessives accumulées un peu partout et soustraites à la circulation (gelées, comme il disait…) ne serait-il pas mis hors du coup justement, comme le rmarquait Jorion, parce qu’il aurait eu dans l’idée d’agir en ce sens?

    1. johannes finckh
      Je circule pas mal en Europe, je rencontre des experts, mais je n’ai jamais entendu parler du « SMT ». En ce qui me concerne, j’avoue de ne pas le connaître, sauf par évocation dans ce blog.

      1. @Germanicus
        SMT = monnaie fondante (Silvio Gesell)
        En Allemagne, le plus connu est sans doute le Chiemgauer

        C’est le leitmotv de johannes finckh, qui croit pouvoir résoudre un problème politique avec un simple solution technique. Dans les conditions actuelles, vu le monceau de liquidités qui se baladent, ça ne ferait que gonfler encore plus les bulles sur le « tangible », entraînant une hyper inflation.

      2. cher fujisan, dommage que vous n’ayez toujours pas compris comment fonctionne le SMT (la monnaie dite fondante). Pour ce qui est de l’aspect politique, il me semble que l’on ne m’aide pas beaucoup en affichant la passion pour l’ignorance!
        En tout cas, sachez que l’émission d’une monnaie SMT ne peut en aucune façon déclencher une hyperinflation, car la quantité émise serait faible et toujours ajustée à l’indice des prix. Cela, je l’ai souvent souligné. On pourrait même renoncer d’en émettre dès qu la monnaie se remet à circuler à nouveau convenablement… Quant aux masses actuellement thésaurisées, le passage au SMT ne les debloquerait nullement dès lors que toutes ces sommes garderaient leur valeur et leur qualité de valeur refuge. Evidemment, et au fur et à mesure que ces masses reflueraient vers les banques, celles-ci les remettraient d’elles-mêmes aux banques centrales pour destruction, car les nouvelles coupures SMT (circulant rapidement) seront toujours celles que les banques remettront aux clients qui retirent de la monnaie. Et les banques centrales n’émettraient que des coupures SMT.
        En effet, les banques ne pourront éviter la possible perte liée au « stockage » de ces coupures qu’en les remettant préférentiellement en circulation.
        Ainsi, la mise hors circulation des anciens billets s’opérerait naturellement, sans autre difficulté technique ou logistique.
        Mais tout cela est sans doute trop simple pour pouvoir être compris!

      3. @ johannes finckh
        Vous n’êtes pas sans savoir qu’au niveau financier, nous sommes dans une situation de surendettement généralisé (ménages, emtreprises, états). Je pense que votre solution technique n’est pas à la hauteur de cet enjeux majeur, à savoir qu’il faudra bien un jour reconnaître ce surendettement (et par la force des choses cette sur-accumulation de créances), en débattre, arbitrer…
        Un SMT, pourquoi pas, mais une fois sorti de ce surendettement. Je ne vois pas dans la situation présente en quoi le SMT aiderait ceux qui sont surendettés. Est-ce parce que les billets de banque perdront de la valeur au fil du temps que cela va aider les surendettés, précaires… qui sont à la recherche de moyens afin de les dépenser immédiatement pour rembourser leurs emprunts ou faire face à leurs dépenses ?

    2. 17 mai 2011
      Le patron du FMI, Strauss-Khan, pris au piège
      Mike WHITNEY

      Je n’ai aucun moyen de savoir si la femme de chambre de 32 ans qui affirme avoir été agressée et forcée à un acte de sexe oral sur la personne du patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dit la vérité ou pas. Je laisse ça à la meute médiatique qui a déjà endossé l’habit du juge, du jury et du bourreau. Mais je dois dire que toute cette affaire me paraît louche, tout comme l’affaire Eliot Spitzer paraît louche. Spitzer, vous vous en souvenez peut-être, était l’adversaire le plus résolut de Wall Street et le probable candidat à tête de la SEC (organisme de contrôle boursier US – NdT), un poste où il aurait excellé. En fait, je n’ai aucun doute que si Spitzer avait été nommé à la tête de la SEC, la plupart des plus grands banquiers de Wall Street seraient actuellement en train de casser des cailloux dans un pénitencier fédéral. Il y avait donc suffisamment de raisons pour suivre chaque geste de Spitzer pour voir s’il n’y avait pas moyen de le salir. Et il se trouve que l’ex-gouverneur de New York a facilité la tâche de ses ennemis en achetant les services d’une prostituée de luxe nommée Ashley Dupre dans l’hôtel Mayflower. Lorsque l’information a éclaté, les médias sont tombés sur lui comme une nuée de sauterelles pour examiner à la loupe tous les moindres détails. Pendant ce temps, les escrocs de Wall Street ont pu pousser un soupir de soulagement et retourner à leur spécialité : arnaquer les investisseurs et voler les économies de toute une vie aux gens.

      Strauss-Khan avait lui aussi des ennemis hauts-placés, et c’est pour cela que toute cette affaire pue. D’abord, Strauss-Khan était le candidat probable du Parti Socialiste Français face à Sarkozy lors les prochaines élections présidentielles. Le chef du FMI avait une avance sur Sarkozy qui a connu nombre de scandales personnels et a plongé dans les sondages d’opinion.

      Mais si Strauss-Khan a été piégé, c’était probablement par le coalition des banquiers occidentaux, le groupe obscur de porcs égoïstes dont la politique a maintenu une grande majorité de la population mondiale dans la misère et le désespoir depuis 200 ans. Strauss-Khan s’était récemment écarté de la « ligne du parti » et était en train de modifier le cours du FMI. Sa conversion était défendue par l’économiste progressiste Joseph Stiglitz dans un article récent intitulé « Le changement du FMI ». Voici un extrait :

      « Le fait remarquable lors de la réunion annuelle de printemps du FMI a été l’effort souligné du Fonds de se démarquer de ses anciens principes sur le contrôle des capitaux et la flexibilité du marché du travail. Il semble qu’un nouvel FMI ait progressivement émergé, en douceur, sous la direction de Dominique Strauss-Khan.

      Il y a un peu plus de 13 ans, lors de la réunion du FMI à Hong-Kong en 1997, le Fonds avait tenté d’amender sa charte pour s’accorder plus de possibilités pour pousser les pays vers une libéralisation des capitaux et des marchés. Le moment choisi ne pouvait être pire : la crise de l’Asie de l’est ne faisait que commencer – une crise largement provoquée par la libéralisation des capitaux et des marchés dans la région qui, eu égard à son fort taux d’épargne, n’avait aucune raison d’être.

      Ce choix avait été défendu par les marchés financiers occidentaux – et par les ministres des finances occidentaux qui sont à leur service. La déréglementation financière était la principale cause de la crise globale qui a frappé les Etats-Unis en 2008, et la libéralisation des finances, des capitaux et des marchés ailleurs à favorisé la prolifération de la crise « made in America » à travers le monde. La crise a démontré que les marchés libres et non faussés ne sont ni efficaces ni stables. »

      Ainsi, Strauss-Khan tentait d’adopter une politique plus positive, dans une direction qui n’exigerait plus des pays qu’ils ouvrent leurs économies aux ravages provoqués par les capitaux étrangers qui s’engouffrent – en faisant monter les prix et en créant des bulles – et qui se désengagent aussi rapidement en lassant derrière eux un fort taux de chômage, une consommation en chute libre, des industries brisées et une profonde récession.

      Strauss-Khan avait tracé une voie « plus douce », une voie qui n’obligerait pas les dirigeants étrangers à privatiser leurs industries nationalisées ni à briser les syndicats. Naturellement, ses initiatives n’étaient pas chaudement accueillies par les banquiers qui comptent sur le FMI pour légitimer leur actuel pillage du reste du monde. Ce sont ces gens-là qui pensent que la politique actuelle est « très bien comme elle est » parce qu’elle produit les résultats qu’ils espèrent, à savoir plus de profits pour eux et plus de misère pour les autres.

      Encore Stiglitz, qui cette fois-ci donne le « baiser de la mort » à son ami Strauss-Khan :

      « Strauss-Khan a été un dirigeant sagace pour le FMI… Strauss-Khan a conclut son allocution devant le Brookings Institution peu avant la récente réunion du FMI : « Au final, l’emploi et la justice sont les bases d’une stabilité et prospérité économique, d’une politique de stabilité et de paix. C’est le cœur du mandat du FMI. Il doit être placé aux cœur de notre programme. »

      C’est ça. Maintenant, le FMI va se transformer en un agent de redistribution des richesses (pour) « renforcer les négociations collectives, restructurer les emprunts immobiliers, restructurer les impôts et les politiques de dépenses pour stimuler l’économie par le biais d’investissements à long terme et la mise en œuvre de politiques sociales qui accordent une égalité des chances » ? (selon Stiglitz)

      Bonne chance, mon gars.

      Peut-on imaginer combien ce genre de discours peut énerver ceux qui sont au sommet ? Combien de temps pensez-vous qu’ils supporteraient ce genre de fadaises avant de décider que Strauss-Khan a besoin de prendre quelques congés ?

      Pas longtemps, je parie.

      Lisez ceci de World Campaign et jugez par vous-mêmes si Strauss-Khan était devenu un « problème » qu’il fallait régler pour que les affaires, qui consistent à extirper la richesse des plus pauvres de la terre, puissent se poursuivre tranquillement :

      « Pendant des décennies, le FMI a été associé par les altermondialistes à tout ce qui n’allait pas dans la manière que les plus riches géraient le reste du monde, surtout les pays les plus pauvres, avec leur obsession d’exiger des politiques d’austérité en échange de leurs prêts, et une philosophie « d’écoulement de la richesse vers le bas » qui a permis aux élites traditionnelles de maintenir le statut quo tout en maintenant la majorité dans la misère. Avec un monde de plus en plus agité par ces réalités, et à la suite de la crise financière globale et des mesures de contrôle et autres politiques qui ont fait leurs preuves après la Grande Dépression, le directeur du FMI Dominique Strauss-Khan a fait quelques déclarations étonnantes sur comment le FMI et le monde devaient changer de politique.

      Dans un article publié aujourd’hui dans le Washington Post, Howard Schneider écrit qu’après que le crash de 2008 ait abouti à un retour à la réglementation des sociétés financières et à plus d’engagement des gouvernements dans l’économie, selon Strauss-Khan « nous n’avons parcouru que la moitié du chemin, alors qu’il a dirigé le Fonds vers une remise en cause fondamentale de la pensée économique. Il a récemment exposé un récapitulatif général de ses conclusions : il faut renforcer le contrôle des marchés par l’état ; les politiques globales doivent produire une meilleure redistribution des revenus ; les banques centrales doivent limiter l’expansion trop rapide des emprunts et des prix de l’immobilier ; « il y aura un retour de balancier du marché vers l’état, » a déclaré Strauss-Khan lors d’une intervention à George Washington University la semaine dernière. « La mondialisation a donné beaucoup de résultats… mais elle a aussi un côté sombre, le fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres. A l’évidence, il nous faut une nouvelle forme de mondialisation » pour empêcher que « la main invisible » des marché déréglementés ne se transforme en un « poing invisible ». http://wcampaign.org/issue.php?mid=

      Répétez après moi : « … remise en cause fondamentale de la pensée économique » … (une plus grande) « redistribution des revenus »… (plus) « de régulations des sociétés financières », « les banques centrales doivent limiter l’expansion trop rapide des emprunts et des prix de l’immobilier ».

      C’est une blague ? Relisez encore une fois le passage et je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire que Strauss-Khan a signé là son propre arrêt de mort.

      Il n’y aura pas de révolution au FMI. Fadaises. L’institution fut créée avec l’intention claire de dépouiller les gens et elle a fait un excellent travail à cet égard. Il n’y aura pas de changement de politique non plus. Pourquoi faire ? Est-ce que les banquiers et les grosses pontes des multinationales auraient soudainement acquis une conscience et décidé de donner un coup de main à l’humanité en souffrance ? Et puis quoi encore ?

      Strauss-Khan a franchi la ligne rouge. C’est pour cela qu’ils l’ont piégé et écrasé.

      Mike Whitney

      http://www.informationclearinghouse

      ——————————————————————————————————-

      Selon la Convention de 1947, Strauss-Kahn bénéficiait de l’immunité diplomatique et il appartenait au FMI de décider de sa levée (Document ONU)
      mardi 17 mai
      CONVENTION ON THE PRIVILEGES AND IMMUNITIES OF THE SPECIALIZED AGENCIES

      Approved by the General Assembly of the United Nations on 21 November 1947

      Section 19.

      Officials of the specialized agencies shall :

      (a) Be immune from legal process in respect of words spoken or written and all acts performed by them in their official capacity ;

      Section 21.

      In addition to the immunities and privileges specified in sections 19 and 20, the executive head of each specialized agency, including any official acting on his behalf during his absence from duty, shall be accorded in respect of himself, his spouse and minor children, the privileges and immunities, exemptions and facilities accorded to diplomatic envoys, in accordance with international law.

      Section 22.

      Privileges and immunities are granted to officials in the interests of the specialized agencies only and not for personal benefit of the individuals themselves. Each specialized agency shall have the right and the duty to waive the immunity of any official in any case where, in its opinion, the immunity would impede the course of justice and can be waived without prejudice to the interests of the specialized agency.

      Source :

      http://www.unog.ch/80256EDD006B8954/(httpAssets)/2FCB5DDA25EFA27FC1256F2600350F67/$file/Convention%20P%20&%20I%20(Sp%20Agenc-1947)2%20-%20E.pdf

      —————————————————————————————————————–

      Editorial : l’affaire DSK pourrait acélérer le déclin de l’influence européenne au FMI (Financial Times)
      mardi 17 mai

      The arrest of the managing director of the International Monetary Fund is likely to be a significant marker in Europe’s relative decline.

      The IMF was becoming less Eurocentric anyway. The voting share of European Union members was cut by 2.8 percentage points in the recapitalisation agreed during the financial crisis. The presumption that the boss would always be European – all 10 of them have been since 1946 – was also supposed to be dropped.

      The IMF’s de-Europeanisation was necessarily scheduled to continue, albeit at a measured pace. The EU’s planned voting share of 29 per cent was still well ahead of its 20 per cent share of global gross domestic product, by the IMF’s own calculations. China is far behind : 6 per cent voting share and 14 per cent of GDP.

      DSK’s troubles should accelerate the rate of change.


      Sources FT
      http://www.ft.com/intl/cms/s/3/660582f0-7fb5-11e0-b9b0-00144feabdc0.html#axzz1MbnOK4lw

      1. bonsoir
        je découvre la bataille qui règne sur le cas DSK!! MOI, je m’en tape de DSK ou Sarko…!!
        Au passage vous pouvez re-écouter Guillon.. dans ce qui lui a valu son exclusion (plus tard, certes..mais mais mais..)
        http://www.youtube.com/watch?v=QekWZCN1Xc4&feature=player_embedded
        Et les réactions ici et ailleurs démontrent l’adhésion mentale de nous tous à la vision “élitiste” libérale… car cela revient à mettre en avant dans la res publica, les chefs, c’est à dire signer une adhésion à la doctrine libérale du chef qui dirige tout et peu(t??) tout, contre la vision fondatrice de la république française qui met en avant le programme!!
        « Les vertus farouches font les mœurs atroces. » St JUST
        Chris

      2. Pourquoi dit on depuis 48 heures que le candidat ‘socialiste’ est hors course?Je n’étais pas au courant du fait que DSK était socialiste et encore moins candidat.Cela avait du m’échapper comme à beaucoup de gens en dehors du monde médiatique qui une fois de plus ce soir chez Calvi sur Farnce 5 faisait une analyse tout à fait érronée de la situation.
        Ces gens sont complètement déconnectés de la réalité.
        Dsk ou Sarko pour moi c’est peste ou choléra.Je dis déja tout de suite que Hollande ce n’est certainement pas mieux coté économique.Aubry fera plus ‘sociale’, mais cela restera du faux socialisme pour moi.En fait le PS est devenu un UMP Light voila tout.

  7. ecoutant bfm ce matin j’ai été surpris par un edito « la dette grecque sera restructurée  » , si certains dans la finance commencent à penser que les grecs ne pourront jamais rien rembourser c’est un bon début de la fin !

    les créanciers les plus exposés son,t ceux qui ont acheté de la dette les derniers ou est ce les créanciers de la premiere heure ?

  8. on assiste a la chute de Europe et des usa.
    du monde occidental.
    les pays dit civilisés qui dominent le monde.
    de nouveaux venu vont prendre leurs places.

    ils ne peuvent pas s’en sortir légalement, il faut qu’ils trichent a l’extrême mais même la triche a ses limites.

    Alors quoi faire, ils se laissent couler, je ne crois pas, la seule chose réelle qu’il leur reste c’est leur puissance militaire, ils l’utiliseront au dernier moment.

    il y aura une grande guerre, ils gagneront ou ils perdront
    mais a mon avis ils n’y aura pas de gagnants.

    1. Face au déclin des énergies fossiles, se n’est pas que le monde occidental qui est en train de souffrir d’un cancer, mais le monde entier. La crise économique n’est que la partie émerger de l’iceberg..

      1. A mon avis les conséquences vont être énorme sur la géopolitique mondiale, ça m’étonnerait pas du tout que après la fin de la civilisation industrielle, les frontières de pas mal de pays sur la carte mondiale devront être redessiné..

  9. Que les Etats puisse à nouveau recolter l’argent de la BCE à 1% ou moins.

    Je suis étonné que vous n’évoquiez pas à chaque occasion que beaucoup de problèmes seraient résolus si nous en revenions à la situation avant Giscard D’Estaing en 1973 en France et au Traité de Maastricht en 1993 qui interdisent aux banques centrales de prêter directement aux Trésors publics de chaque pays. Avant, il n’étaient pas obligatoire pour les Etats de récolter l’argent auprès des banques privées qui aujourd’hui récolte l’argent de la BCE à 1% pour la refiler aux Etats pour 3, 4% et parfois plus. La plus value de passer par les banques privées est nulle pour les Etats et les contribuables n’ont plus qu’à engraisser les banquiers. Merci pour eux.

    1. Je connais ces épisodes, qui ont été souvent à juste titre rappelés. Mais je crois qu’il faut élargir la réflexion: parler de création monétaire ne peut se faire qu’en référence à l’évolution du système monétaire international, la clé de voûte. En d’autre terme, il n’est plus ni possible ni souhaitable de restreindre la réflexion à des cadres nationaux, voire régionaux (l’Europe), de revenir à la situation ex ante.

      1. Pour quelles raisons? Toujours cet a priori que rien ne fonde et qui est démenti au contraire par tous les événements actuels. Mais bon, on ne force pas à boire un âne qui n’a pas soif. L’honnêteté consisterait à dire clairement pour qui vous roulez au lieu des habituels ronds de jambe, mais là, on peut toujours rêver, hein?

      2. @FL
        Je me permets de reposer « gentiment » la question de ROLAND, sans parti pris, et sans le souhaiter plus que ça.
        Simplement quant on voit (grâce à vous), les aléas de la co-ordination internationale en matière financière, il semble raisonnable de se poser la question d’une solution plus « locale » . De toutes façon, si on ne le fait pas de manière rationnelle, ça se fera probablement de manière plus ou moins in(controlée).
        Que pensez vous de la réflexion de J. SAPIR à ce sujet?

        http://www.pcfbassin.fr/images/stories/sil-faut-vraiment-sortir-de-leuro-1.pdf

      3. Je vais lire attentivement le texte de Jacques Sapir avant de vous répondre.

        D’une manière générale, je ne suis pas pour opposer des solutions locales à la globalisation actuelle, mais de concevoir une autre mondialisation. Au sein de laquelle le niveau local trouve sa place.

      4. Je perçois dans le plan et le dispositif étudié par Jacques Sapir comme l’expression d’une certaine naïveté au regard de ce qu’est le néo-libéralisme et des moyens de s’y opposer.

        Penser que dans notre monde tel qu’il est devenu il serait possible de construire un ilot de résistance ne me semble pas réaliste. Mais Jacques Sapir reste de ce point de vue cohérent avec les positions qu’il a défendu.

      5. @François Leclerc: et c’est quoi le plan « pas naïf »? Donner plus de pouvoir au FMI ou un autre grand machin bureaucratique avec le bancor? Faire confiance aux élites mondiales pour se convertir à la bienveillance et distribuer un peu de leur pouvoir?

      6. Roland,

        La mise en place du bancor ou la proposition de PSDJ seraient déjà en soi une révolution. Cela supposerait une conversion des élites à l’idée de réduire radicalement la taille de la sphère financière. C’est à dire d’entraver la logique actuelle du capitalisme. Si ce n’est pas une révolution, qu’est-ce ? Vous confondez les moyens adoptés par ceux qui préconisent ces mesures pour en faire la promotion, et l’objectif. Ce n’est pas parce que ces moyens sont divers et peuvent apparaître parfois trop subtils, non frontaux, qu’ils sont nécessairement inefficaces …

      7. Je suis pour remettre la mondialisation sur ses pieds et non pas pour concevoir une solution dans notre coin. Concevoir une alternative au système actuel me semble le commander.

        L’histoire ne se répète pas, mais il est n’est pas interdit de se rappeler qu’un vieux débat classique du temps de la Révolution russe portait sur la possibilité ou non de construire le socialisme dans un seul pays. On sait ce qu’il en est advenu, pour de multiples raisons.

        L’enjeu est de comprendre et de changer le monde, dans sa totalité.

      8. @ François Leclerc dit : 18 mai 2011 à 08:53

        L’enjeu est de comprendre et de changer le monde, dans sa totalité.

        Voila une excellente formulation du problème qui se pose à l’humanité dans son ensemble.

        Nous sommes effectivement confrontés à une crise globale qu’il faut envisager de traiter globalement certes, mais qui oblige à attaquer d’abord les points les plus critiques, lesquels n’ont pas les mêmes niveaux de criticité selon les pays et les grandes régions qui les rassemblent.

        Le problème à résoudre doit trouver des solutions au niveau moral, énergétique, économique, social.

        Avant toute chose, il faut faire comprendre que tous ces aspects sont interdépendants. Ils doivent être attaqués simultanément et pour ce faire, il est indispensable d’amener la population dans son ensemble à comprendre la marche du monde, quitte à la simplifier.

        S’attaquer au problème d’ordre moral est de première importance en occident et notamment en France.

        Parce que c’est celui auquel on peut s’attaquer sans mettre en jeu de nouvelles dépenses, donc de nouvelles consommations d’énergie, donc de nouveaux déséquilibres économiques et en final, de nouvelles contraintes sociales. S’attaquer à ce problème ne requiert chez chaque individu que de la réflexion, de l’introspection, de la prise de conscience, de la mise en cause de ses propres comportements et de leur incidence sur notre avenir commun.

        Cet avenir doit être vu au travers de ce que nos successeurs vont hériter de nous, compte tenu de ce que nous faisons maintenant. Cela impose, au plan personnel, une aptitude à s’approprier des temps futurs que nous ne connaîtrons pas, mais que pourtant nous façonnons par nos actions présentes.

        Comme en toute chose, nous ne sommes pas sur un pied d’égalité pour s’attaquer à ces sujets. Cela implique donc que les plus aptes, et les mieux pourvus, apportent leur aide à ceux qui, pour diverses raisons, sont défavorisés pour aborder ce sujet qui concerne l’immatériel, le spirituel, la raison d’être, au-delà de l’aspect matériel de la vie.

        Nous sommes condamnés à nous interroger sur la confrontation entre 3 notions fondamentales que l’actualité vient de mettre au premier plan.

        La JOUISSANCE, la TEMPERANCE et la RESPONSABILITE.

        Elles doivent à mon avis bien circonscrire et remettre à l’honneur les bases de la morale et les vertus qu’elle impose de cultiver, lesquelles ont été perdues de vue.

        C’est un chantier à ouvrir d’urgence.

        Dans le passé il avait été investit par les religions. Aujourd’hui les politiques devraient songer à s’y impliquer en intervenant notamment au niveau du système éducatif des enfants et aussi des adultes, de tous niveaux sociaux.

      9. Le problème est de savoir comment on arrive à convaincre les dirigeants actuels. Il semble totalement illusoire d’en attendre quelque inflexion notable que ce soit. A mon sens, il vaut mieux tenter de créer une tête de pont qui ensuite essaiera de gagner du terrain idéologique. L’Europe représente une échelle intéressante pour agir politiquement et constituer une zone suffisamment puissante pour influencer les autres. Après, on peut toujours attendre l’homme nouveau, si on est très très patient…

      10. @FL
        Merci pour avoir éclairci votre point de vue, une « petite » question pourtant me taraude toujours, comment arriver à modifier la mondialisation en cours dans le bon sens, et ce sans aucun système démocratique mondial (ni même européen et de moins en moins national, je le concède), croyez vous réellement à la vérité révélée à nos élites mondiales (par PJ et bien d’autres, transformés pour l’occasion en Saint Esprit) ?.
        Vu d’où on part; et ce qu’on peut voir des directions prises, je garde mes doutes.

        En fait et pour préciser ma pensée, je pense, comme bien d’autres, que nous sommes à la veille d’une révolution industrielle et économique causée par la raréfaction de l’énergie et des matières premières industrielles.
        Actuellement les grands groupes industriels le savent plus ou moins et s’y préparent plus ou moins mal (guerre, protectionnisme, ….), les politiques aimerait continuer à l’ignorer et de fait majoritairement l’ignorent, et la majeure partie des citoyens l’ignorent royalement.
        Dans ce cadre (de raréfaction), je crois qu’une re-localisation de l’économie est inévitable et se fera malheureusement dans le plus grand chaos, que la protection industrielle doit être oubliée et que la financiarisation de l’économie est morte à terme, dans cette vision du monde, je n’attends plus grand chose d’une élite mondialisée qui a visiblement une opinion différente de la mienne, au moins, à l’instant t.

        Mais je continuerai à suivre tout courant de pensée qui me semble aller dans le bon sens, qu’il se passe à l’échelon mondial, ou au coin de ma rue.

        Cordialement.

      11. Pour tout vous dire, je crains de devoir reconnaître que les élites dont vous parlez sont à mon sens largement irrécupérables.

    2. J’ai oublié de citer l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, la mesure indispensable et à prendre d’urgence. 🙂

  10. Alors quel est le problème on a atteint le plafond ?

    Il suffit donc de revendre les dettes que l’on acheté pour rester dessous.

    Ne nous inquiétons pas les banques sont désormais en excellente santé,
    elles peuvent sans problème s’en charger.

    Un iceberg ne coule jamais, même si de temps en temps il se retourne.

  11. le titre de votre billet fait echo a ceux des fables de La Fontaine … mais il est difficile ici de discerner la morale de l’histoire. 🙁

    1. @ Yvan,

      J’ai eu une nouvelle conversation hier soir avec mon ami banquier qui dirigeait une institution bancaire européenne en Grèce voici plusieurs années.

      Il n’en démords pas : il y a 10 ans, les « Ship Owners » comme il les appelle, ainsi que la plupart des clients plus modestes, avaient selon lui un comportement de voyou (j’en ai déjà parlé dans une précédent contribution). Et de mettre en comparaison le comportement vertueux des allemands de l’Ouest lorsqu’ils ont décidé de « faire un cadeau » à leur ex-RDA lors de la réunification, à savoir accepter de valoriser l’ex RDA à la même valeur que la RFA.

      Qu’est-ce à dire ? Ceci : la RFA a tout fait pour absorber ce coût dignement et valoriser cette « dette/prêt » à la RDA. Et la RDA a tout fait (et fait encore) pour rejoindre l’ex-RFA. Le tout pour redevenir une Allemagne unifiée et pérenne. Avec les résultats que l’on sait aujourd’hui.

      En regard, qu’on fait les Grecs selon lui ? Ils ont accepté à bras ouverts les fonds européens subventionnés, l’argent trop facile, et tout l’arsenal sensé les amener au niveau « vertueux » attendu (les 3% de Maastricht, etc.), sans avoir vraiment l’intension de rembourser un jour. Et de revenir sur la fraude fiscale généralisée : maisons jamais finies dites maisons « Delors », voitures avec fausses plaques d’immatriculation française (pas de frais), impôts jamais payés (sur le revenu, des sociétés, indirects). Dépenser sans investir et préparer l’avenir. Bref une véritable passoire et un manque civique patent.

      Et de poser la question : qu’est-ce qu’un peuple (et là il ne généralise pas) qui érige en vertu la fraude fiscale et le principe de ne jamais payer ce qu’il doit ? Qu’est-ce qu’un peuple et ses responsables qui adoptent plus ou moins volontairement une telle situation ?

      Pour conclure, il me dit 3 choses :

      1) si on attribue à raison les qualités d’inventeur de la démocratie à la Grèce, la réalité est aujourd’hui très éloignée de cette situation historique. La saigner à blanc comme aujourd’hui aura peut-être un intérêt : amener les grecs à peser davantage les conséquences des leurs actes. Je ne partage pas son avis mais que lui répondre ?

      2) il y a 10 ans, il a réussi à faire acter par son board le principe suivant pour se clients : interdire les lignes de crédit purement spéculatives contractées par les ship-owners. Comment ? En les obligeant à adosser leur emprunt à l’achat effectif et prouvé de bateaux. Bravo.

      3) plus tard, il essaya de généraliser ce raisonnement pour interdire à ses clients (sans trop y croire) les paris sur les fluctuations de prix (il s’agissait d’une banque d’investissement). Autrement dit des lignes de crédit purement spéculatives. Jamais il ne parvint à mettre en place cette solution, la plus grande difficulté étant de réussir à distinguer un « bon » spéculateur d’un mauvais. Et d’évoquer l’impossibilité d’empêcher un opérateur (producteur de matière première par exemple) de spéculer pour se couvrir et de spéculer pour son propre compte (de spéculateur). Bref, interdire les paris sur les fluctuations de prix est très vertueux selon lui sur le papier mais beaucoup plus difficile à mettre en œuvre selon lui, voire impossible.

      Ça ne vous rappelle rien, Yvan ?

      1. Bien sûr, Thom.

        Et je vais même aller plus loin dans l' »investissement » réellement industriel.
        Car ça me reste encore au travers de la gorge.

        En raffinerie, américaine, je me suis vu refuser des investissements car trop longs.
        Tu es assis? au delà de trois pour le retour.
        Trois ans…
        Et ce alors que les retours étaient parfois énormes.

        Et nous retrouvons ainsi ce contexte d’ « immédiateté » qui est un postulat de la finance.
        Le long terme n’est pas ce qui les intéresse. Au contraire. Car cela diminuerait les variations.

      2. Intéressant mais se méfier des généralités : pour moi les Grecs ça ne veut rien dire . C’est comme les Américains ou les Anglais ou les Français .

        Je doute que tous participent à la combine …

        Entre ceux qui ont fait plonger certaines banques et par exemple ceux qui se retrouvent à poil , sans logis et sans retraite, aux USA, il y a comme une marge .

        Et ceux qui se battent un peu partout dans le monde , qui s’insurgent ,il me paraît peu probable que ce soit les mêmes qui les aient mis dans la mouise ….

        L’exemple le plus flagrant c’est celui des Islandais : la pilule ne passe pas : en quoi sont ils responsables des bansksters qui ont mis en place des banques en ligne ? Ont ils signé un accord ?
        Non ..! pas plus que je me sens responsable et solidaire de la politique de casse systématique dans mon pays ….
        Bs.

      3. « Il n’en démords pas : il y a 10 ans, les « Ship Owners » comme il les appelle, ainsi que la plupart des clients plus modestes, avaient selon lui un comportement de voyou… »

        Question : pourquoi un banquier prête-t-il de l’argent à des « voyous » sachant « qu’un peuple qui érige en vertu la fraude fiscale et le principe de ne jamais payer ce qu’il doit  » risque fort de ne pas rembourser ? Pourquoi le dit banquier continue à prêter dans ces conditions ? Cela aurait-il un rapport, même lointain, avec une certaine histoire de « Subprimes »

      4. En Islande, tous les particuliers, je dis bien tous, avaient des comptes bancaires à placements toxiques ou à risque insensé. Voire plusieurs comptes. Et pour cause : ceux-ci les enrichissaient, ou donnaient l’impression de le faire, davantage que leurs autres revenus. Jusqu’à la chute finale.

        Donc, pour être logique :

        1) les islandais ont bien cautionné le système pyramidal tant qu’il rapportait
        2) les banquiers ont bien berné les islandais

        Je ne voudrais pas être donneur de leçon mais on ne peut pas se contenter de dire que seuls les banquiers sont coupables.

        L’analogie avec les événements de 2009 en Guadeloupe est frappante : « tous les békés coupables et les noirs (puisqu’ils le sont) victimes. Donc il faut soit prendre tout l’argent des békés et l’indépendance (ce qui revient à devenir « béké »), soit rester esclaves et petits-fils d’esclaves noirs (et rester victime) ». C’est un peu court comme vision. Aujourd’hui, une association « tous créoles » tente plutôt pas mal de (re)construire une identité guadeloupéenne.

  12. Les banquiers centraux croient probablement que l’inflation paiera les dettes des Etats. Ils pensent qu’en jouant habilement avec le temps ils trouveront une chute moins abrupte. La BCE a maintenant nettement comme objectif un objectif de parité EUR/USD de l’ordre de 1,40. La FED est prête à faire fonctionner la planche à billets ad libitum. Comment peut-elle réussir simultanément à tenir des taux proches de zéro pour au moins maintenir l’économie et si possible pousser à la croissance tout en laissant l’inflation s’épanouir? A faire le grand écart elle risque tout simplement de se démembrer brutalement et irréversiblement, l’écart s’auto nourrissant.
    Où va-t-on avec ces non-règles du jeu? Certainement vers ce qu’on pourrait appeler la méga décroisflation.

  13. @ jeFF
    amha, il n’ y aura pas défaut avec une monnaie non convertible en or.
    c’ est fait pour ça.
    ni aux US, ni dans l’ UE, ni ailleurs.
    gutenberg y pourvoira
    la ruine oui
    le défaut non.

    1. Je suis d’accord avec ce point de vue. Quand on m’a appris ce qu’était une notation la formule était : « une évaluation de la capacité de l’emprunteur a rembourser la quantité de monnaie promise »,

      et on insistait « sans se prononcer sur le pouvoir d’achat de cette monnaie ».

      C’est pourquoi tous les grands pays qui émettent dans leur propre monnaie ont nécessairement AAA. La question de la note des pays européens n’existe que depuis l’adoption de l’euro car ils ont perdu le pouvoir de faire émettre la monnaie nécessaire à leurs remboursements. Quoi que si l’Allemagne en avait besoin……

      Et le psychodrame US ne peut que se terminer par un QE3 qui fournira les $ nécessaires.

  14. Et les Anglais nous pourrissent la vie, comme d’hab. :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110517trib000622338/controle-des-ventes-a-decouvert-les-27-trouvent-un-accord-a-minima.html
    « Cette solution satisfait une majorité de pays, qui estiment que les aspects européens de la régulation sont préservés, tout en permettant aux Etats de disposer d’un droit de veto.

    Ce droit, exigé par la délégation britannique, devrait constituer un point de friction avec le Parlement européen, de même que celui de l’interdiction des Credit Default Swaps (CDS) à nu, dont les eurodéputés ont fait l’une des conditions sine qua non à un accord mais que les Vingt-Sept considèrent comme un point non négociable, selon une source européenne de haut rang. »

    Mais bon. Quand la cyti génère 40% du PIB du pays, on comprend « mieux »…

  15. Bonsoir
    Moi aussi comme Yvan, je suis absolument d’accord avec ce texte de Zolko.. le problème avec la chute de l’empire Romain, c’est que, Yvan, les pressions internes ne sont pas la conséquence unique de l’extérieur…mais bien aussi, de la ploutocratie qui régnait alors et qui faisait payer aux classes travailleuses (toute forme sociale confondue), l’ensemble de la note… wow, cela ressemble à notre situation actuelle!!
    par contre la partie bataille GOP-Démocrate aux States présentée par Leclerc (dont j’ai déjà dit tout le bien que je pensais), là ressemble plus au monde des bisounours qu’à la réalité locale!!!
    Chris

    1. Je compare la chute de l’Empire Americain (des petro-dollars quoi) plutôt à l’effondrement de l’Union Sovietique.

      Et il s’est écroulé quand la classe moyenne – 2 parents travaillant + 2 enfants – n’arrivaient plus à joindre les 2 bouts, alors que les aparatchiks parasites avaient les honneurs …………

  16. Tout va bien : on s’enrichit :
    http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10224
    « USA : depuis les années 1990, les revenus des 400 américains les plus riches ont été multipliés par 2,7 et le taux d’imposition effectif a baissé de 12% (The Atlantic) »

    Notre président adoré (NPA) est battu : lui ne s’est augmenté que de 140 %.

  17. L’histoire de l’ane est pas mal, sauf qu’elle est basée sur un jeu d’argent. Quand vous jouez au casino, si vous perdez, il faut l’accepter.
    Dans le pari, il n’y a aucun gain en fait, puisque l’argent passe de la poche des uns, dans la poche des autres.
    Le bilan est nul.
    Dans cette histoire d’ane, Bernie Madoff serait sorti indemne.
    J’ai une autre histoire plus proche de la réalité:

    Un directeur d’une caisse de retraite achete des CDO pour un milliard de dollars à Lehman Brothers. Il est trés content car le rendement est excellent. Mais hélas, la valeur du CDO s’avere trés fortement surestimée. Notre directeur est face à la faillite aprés la chute de Lheman.
    Alors il s’adresse au Président de la République et lui demande de l’aide car il doit payer 100 000 retraités.
    Devant la menace, le président se précipite pour aider notre directeur. Mais le Président lui aussi n’a pas d’argent, alors il propose d’emettre des bons du trésor ou de faire « un grand emprunt national » que la banque centrale du pays, complice, lui achete rapidement.
    Le Président fait aussi modifier les régles de comptabilité, améliore le « hors bilan » pour que les comptes de la Caisse soit présentablse devant ses actionnaires à Walls Street, et face à ses clients.
    Ainsi la Caisse aprés avoir perdu un milliard, s’endette de un milliard, mais tout va bien:
    Le Président grace à son génie a défendu les petits retraités, et le directeur se récompense de son excellente prestation en s’octroyant un bonus et en augmentant sont salaire de 50%. Un tel homme le mérite, car il a sauvé de maniere héroique les petits retraités de la déche…
    Croit-il, car le Président vient d’introduire de la monnaie pour rembourser du vide, et donc provoque la baisse du dollar. Le petit retraité se croyant sauvé voit quand meme son pouvoir d’achat fondre et de plus par ses impots doit payer les interets de la dette de l’Etat.
    Monsieur le Président et Monsieur le Directeur, ont en effet bien joué et rigolent sur le dindon de la farce: Le petit retraité, qui en inaltérable pigeon, va encore réélire le glorieux président qui s’est si bien occupé de lui…

      1. Madoff a fait une grosse erreur: Il a volé les riches. C’est seulement pourquoi il est au trou…

      2. Madoff a fait une grosse erreur: Il a volé les riches.

        vais finir par le trouver sympathique, cet homme là !
        sortons le du gnouff !

        ah, il est déjà sorti avec un bracelet ?
        un bracelet en or ?

        mince à l’or !

      3. Madoff a fait une grosse erreur: Il a volé les riches.

        vais finir par le trouver sympathique, cet homme là !

        On va pas non plus le comparer à Robin des Bois, le pognon qu´il leur a piqué, c´était pour sa trogne, pas pour redistribuer les richesses.
        Me suis bien amusé des fils d´attentes devant les banques dans les Iles Caïman. On aurait dit une scène de Titanic. C´est que c´est pas réservé au populo d´être parfois mal élevé et un peu direct dans son langage.

  18. Mardi 17 mai 2011 :

    Pour la première fois depuis le début de la crise, des responsables européens ont reconnu mardi que la Grèce pourrait finalement devoir restructurer sa dette, une décision susceptible de raviver les tensions autour de la zone euro.

    Comme la veille à l’issue de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a concédé qu’il pourrait être nécessaire d’avancer vers ce qu’il a qualifié de « restructuration douce » de la dette publique grecque.

    Ceci pourrait se faire en contrepartie d’une mise en oeuvre complète des réformes structurelles auxquelles Athènes s’est engagé lors de l’octroi d’un plan d’aide de 110 milliards d’euros en mai 2010 et d’une nouvelle série de mesures dès les prochains jours, a précisé Jean-Claude Juncker.

    Les autorités grecques devront par ailleurs préciser très rapidement la nature et le calendrier de leur programme de privatisations de 50 milliards d’euros annoncé en début d’année.

    « Si la Grèce fait tous ces efforts, alors nous devons voir s’il est possible de réaliser une restructuration douce pour la Grèce. Je suis totalement opposé à une restructuration majeure », a déclaré le Premier ministre luxembourgeois en marge de la réunion des ministres des Finances de l’UE.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110517.REU0007/l-ue-ouvre-la-porte-a-une-restructuration-de-la-dette-grecque.html

    1. Finalement en faisant durer la crise en Europe on empèche l’euro de monter trop, et il y en a bien besoin vu l’effondrement de la valeur du dollar qui n’est pas fini.

    2. Restructuration douce:
      voilà la petite mise en jambe que j’appelle de mes voeux depuis un moment,
      qui conduira, quand les peuples se réveilleront, à la répudiation des dettes des banksters
      et des politiciens dits de droite ou de gauche à leur solde.

  19. @F Leclerc, sur votre commentaire :

    « Je perçois dans le plan et le dispositif étudié par Jacques Sapir comme l’expression d’une certaine naïveté au regard de ce qu’est le néo-libéralisme et des moyens de s’y opposer.

    Penser que dans notre monde tel qu’il est devenu il serait possible de construire un ilot de résistance ne me semble pas réaliste. Mais Jacques Sapir reste de ce point de vue cohérent avec les positions qu’il a défendu. »

    1- ce n’est pas une critique, mais je suis surpris que vous ne connaissiez ce texte de Sapir qui a été pas mal repris
    2- il y a beaucoup d’opposant au système : ce blog, celui de F.Lordon, Sapir & Todd, etc. etc…
    3- si toutes les analyses convergent sur les problèmes, aucun de vous ne convergent sur les solutions.

    Et ça c’est effrayant pour le non expert que je suis dans le domaine économique. Il y a une opposition au système, mais pas de convergence entre ses courants et pas d’organisation au moins provisoire le temps de surmonter la partie du problème commune.

    Encore une fois on est dans la m… pour 2012… et après

    1. Ce blog est un lieu d’échange et de discussion, il est donc normal et souhaitable que les différences s’expriment.

      Elles n’empêchent pas d’agir ensemble sur des objectifs décidés en commun !

    2. Juste une légère rectification :
      Il n’y a QUE Lordon qui s’oppose au système.

      Maintenant, il faut aussi considérer pouvoir le faire de façon frontale ou pas…
      Mais toujours se poser la question de l’ambigüité de la façon non-frontale….

      Car le peuple sera le dernier juge.

      1. Et une choucroute au Lordon !!!!
        Pression Julien ? 🙂
        S’il faut « agir ensemble sur des objectifs décidés en commun » :
        J’ai cru comprendre que tous étaient d’accord pour rétablir une manière de Glass-Steagal Act…….
        Ai-je mal compris ?

      2. Julien, un peu court, dis-tu…??
        Beeenn, si fermer les bourses et nationaliser les banques te parait « court », on peut aussi se le faire à la Roosevelt : interdire la possession d’or.
        Depuis la début de cette crise, les US craignent justement qu’un Roosevelt n’arrive au pouvoir parmi leurs colonies que nous sommes.

        1. Ce ne sont pas les propositions de Lordon – au demeurant souvent excellentes – qui est court, c’est ton affirmation qu’il serait le SEUL à s’opposer au système du simple fait qu’il fait les propositions qui SEMBLENT les plus radicales.

          Sur le blog, tu vois plus de laudateurs ou de contempteurs du système ?

      3. En effet, Julien.

        Depuis 3 ans. Déjà. As-tu vu la moindre proposition même modérée qui a été vraiment mise en place…???
        Non. De la poudre aux yeux, de l’annexe, du chouïa, du périphérique, de l’accessoire, du people, du médiatique, du G20, du FMI obligé pour l’Islande, …

        Tu as vu l’article que j’ai indiqué sur les CDS à nu…???

        Alors, si c’est pour ne rien faire, autant laisser la finance aller jusqu’au bout.

        Pour une fois, je vais faire mon Jérémie.
        Que la force me soit donnée de changer ce qui peut l’être, et la pertinence de ne pas essayer de changer ce qui ne le peut pas.
        Ca fait fainéant sur les bords, mais contre un mur, c’est pas la tête qu’il faut utiliser, c’est la masse.

      4. Beaucoup de mesures protectionnistes
        ont été prises pays par pays face à la crise des années 30.
        Elles ont conduit au désastre économique, au fascisme, et à la pire boucherie de l’histoire.

        Aujourd’hui, certains sont assez « naifs » comme le dit justement François,
        pour ignorer que la dictature du capital est transnationale.
        Ce capital transnational a dispersé les lieux de production et de consommation.
        Revenir au local brutalement aurait des effets plus désastreux encore que pendant les année 30.

        François a raison: il faut une autre mondialisation, celle basée sur la satisfaction des besoins durables, cad compatibles avec l’environnement.
        Mais satisfaire les besoins au lieu des profits,
        et protéger notre planète implique de renverser la dictature du capital.
        Là est la solution, pas dans le protectionnisme sur un capitalisme national.

      5. Charles…

        Je me permets de te rappeler qu’en 1939, il y a eu une guerre. Avec invasion de notre pays et t’as la moitié de la population du nord du pays qui a fuit au sud.
        Quasi-instantanément, le marché noir et le système D sont apparus.

        Crois-tu que nous soyons tombés si bas pour ne pas pouvoir recommencer..???????????

        T’inquiètes, même sans ordinateur, je m’en sors.

    3. Il y a une certaine convergence vers l’idée qu’une monnaie commune est souhaitable en Europe, mais en parallèle de monnaies natoonales/locales, avec des taux de change garantis et identiques dans toute l’Europe, mais révisables. Dans le cas actuel, l’€uro-Mark serait évalué et l’€uro-Drachme dévalué.

      En fait, ce serait un retour vers l’ECU (European Currency Unit) d’avant-2000.

      Il y a des divergences concernant la convertibilité en monnaies non-€uro, et que deviendrait une dette contractée en €uros si, par exemple, l’€uro-Drachme est dévalué.

      1. Zolko… Zolko…Zolko…
        Tu me désespères.

        Dévaluer permet de mieux exporter, MAIS tes matières premières sont plus chères.
        Cela est donc valable pour les pays qui ont une forte valeur ajoutée comme la Chine ou le salarié ne coûte rien.
        Et où les règles sont « approximatives » :
        http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110518.OBS3397/mysterieuse-vague-d-explosions-de-pasteques-en-chine.html
        « 50 hectares de cultures ont été perdus après des explosions à répétition, qui pourraient être dues à un engrais chimique.  »

        Maintenant, par contre, mettre en place un « bancor » à l’échelle européenne serait par contre logique.
        Mais pas des monnaies yoyos. Qui seraient en plus attaquées par la spéculation.

      2. Tiens, Zolko, tant que j’y pense.

        Crois-tu qu’aux US, les états soient tous dans la même situation économique…??
        Il serait donc temps qu’ils créent un « sous-dollar »…

      3. @ yvan:

        1) dévaluer renchérit les importations, c’est vrai, et c’est l’objectif: cela encourage à consommer « local » et ainsi ré-équilibre la balance commerciale. Cela est d’autant plus vrai que le pays est un producteur, mais n’a quasiment aucun effet sur un pays transformateur. De même, forcer un pays à ré-évaluer leur monnaie permet aux autres pays de lutter contre le dumping de ce pays (Allemagne en Europe en ce moment). On pourrait même, presque, automatiser le taux de change en les ajustant pour avoir des balances commerciales neutres. Chaque pays vit à peu près en équilibre.

        2) une monnaie commune permettrait justement de se mettre à l’abri de la spéculation internationale, surtout si les monnaies nationales ne sont convertibles qu’en la monnaie commune. Et si, effectivement, la pression sur une monnaie est trop forte, elle peut être dévaluée avec accord de tous les pays de la zône monétaire.

        3) oui, je pense que la fin des USA sera effective quand certains Etats abandonneront le dollar. Les paris sont ouverts, quel Etat sera le premier ?

      4. Crois-tu qu’aux US, les états soient tous dans la même situation économique…??
        Il serait donc temps qu’ils créent un « sous-dollar »…

        Yvan,
        qu’est-ce que cela veut dire ?
        le $ n’est-il pas, au sein des USA, leur monnaie commune ?

        si vous proposez de créer un sous-$ pour les états faillis des USA, qu’en serait-il en Europe (UE) ? l’hypothèse d’un bancor, monnaie commune de l’UE tiendrait-elle alors ? puisque certains états sont – virtuellement, et par le jeu de manoeuvre et de « toi, tu ne me plais pas, donc je te montre du doigt » ex. des PIGS versus les « vertueux » ex.l’Allemagne – au plus bas =) faudrait-il créer un sous-bancor ?
        là, je ne comprends pas.

        ??? pourrait-on tenter de m’éclairer ? est-ce moi qui ne saisit pas qq subtilités ( fort probable), ou Yvan qui déraille ( possible), ou un ensemble des deux ?
        Merci d’une éventuelle réponse.

    4. @AAA+: « aucun de vous ne convergent sur les solutions. »

      Et ce n’est même pas le plus compliqué. Mettre la solution en pratique, si elle embête les pouvoirs en place, sera bien plus coton.

      1. Où l’on voit que la « science » économique est bien plus idéologique que technique……;

    5. Il y a convergence sur une autre solution : la néssécité de séparer les banques de dépôt des institutions d’investissement.

      Une sorte de taxe Tobin commence aussi à faire consensus.

      1. Encore une diversion, comme la « lutte » contre les paradis fiscaux.
        Pendant ce temps-là, le blanchiement du trafic de drogue et autres se passe à Wall Street et à la City…

  20.  » Le gouvernement irlandais est bien parti pour devoir assumer une dette de près de 250 milliards d’euros en 2014. Le spectre d’une faillite nationale durable et chaotique se précise, prédit l’économiste Morgan Kelly.  » – Crise de la dette – Presseurop :

    L’Irlande vers le naufrage :
    http://www.presseurop.eu/en/node/659011

      1. C’est extrêmement violent !

        Jour de la colère sociale :

        DNI GNIEWU SPOŁECZNEGO
        27-28 MAJA – WARSZAWA

      2. @lisztfr
        si vous lisez le polonais, vous verrez que le texte de l’appel est aussi fortement charpenté que le ton est, disons, ferme !

      3. J’ai eu l’info par France 24 je crois et avec quelques images, c’était ce soir, pas par la 2 ou TF1, ça c’est sur.

    1. Toi.

      Nous savions depuis de longs mois que cela allait arriver.

      Marrant comme les Espagnols ont bien compris le jeu de « Alemania »…

      1. j ai cliqué sur votre lien croyant que vous parliez de l espagne , j avoue que le vieux pervers pèpère ne m intéresse deja plus….

  21. http://en.wikipedia.org/wiki/Franz_Oppenheimer#Ideas

    Je suis en train de lire Tyler Durden…

    http://www.zerohedge.com/article/guest-post-end-history

    Comment concilier cette vision anthropologique du pouvoir avec les théories du Contrat Social… qui n’ont jamais été que des histoires tendant à faire comprendre le « pacte social » (Hobbes, Locke, Rousseau)

    Chez ces libéraux, l’Etat est l’ennemi. Le vol est qualifié d’appropriation politique de biens d’autrui..?

    I propose in the following discussion to call one’s own labor and the equivalent exchange of one’s own labor for the labor of others, the “economic means » for the satisfaction of needs, while the unrequited appropriation of the labor of others will be called the « political means. » (pp. 24-25)

    Albert Jay Nock introduced these concepts to American readers in his own book « Our Enemy the State. » His market and political ideas, especially about economic and political means, influenced Murray Rothbard’s thesis through Nock and Frank Chodorov.[2]

  22. To be fair, it’s a tough one. A single currency that involved a hard core of European countries that were broadly similar in terms of economic development and industrial structure might just have worked. Bolting together a group of 17 disparate economies with different levels of productivity growth, different languages and different business cultures was an accident waiting to happen, and so it has proved.

    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/may/17/greece-debt-crisis-lehman-brothers

    1. … disent les retraités Allemands papy-booomers qui ont dévasté la planète en roulant en BMW aux jeunes Grecs, Portugais et Irlandais mis au chômage par les entreprises Allemandes qui n’ont pas à payer les crêches, écoles … de la société de ces papy-boomers ayant fait 1 enfant par femme …. qui restaient femme-au-foyer.

      Ça sent la plume et le goudron.

    2. Presque 50 % des moins de 25 ans n’ont pas de boulot, ils ne risquent pas de travailler plus!

  23. M. Leclerc,

    Votre argument sur l’inéluctabilité de QE3 est à mes yeux très discutable. Si la Fed a clairement un rôle dans le niveau actuel des taux, étant un des principaux acheteurs de bons du Trésor sur le marché primaire, elle n’est qu’un acteur parmi d’autres. Le marché secondaire reste encore le plus liquide au monde, et les volumes de transaction y sont énormes (plusieurs multiples des 80 milliards de dollars achetés tous les mois par la Fed avec QE2). Si je ne peux vous citer exactement le montant de ces transactions, une justification relativement simple est la fluctuation quotidienne des taux sur bons du Trésor en fonction des nouvelles macro. Geithner a donc raison quand il parle de « confiance énorme… » : à la moindre crainte, les marchés continuent de se jeter sur la dette américaine. La Chine accumule toujours aussi régulièrement des réserves de change, principalement en dollar, pour contenir l’appréciation du yuan. De plus, les 600 milliards de dollars de QE2 couvrent moins de la moitié des besoins de financement des Etats-Unis sur l’année 2010, donc que la Fed intervienne sur le marché primaire ou secondaire, elle ne pourrait pas dicter seule l’évolution des taux.
    Dernier point : la Fed de NY a publié plusieurs études montrant que l’impact d’un programme de QE se fait principalement sentir lors de l’annonce par effet d’anticipation, plutôt que dans les achats même de Bons du Trésor.

    Le consensus de marché est pour le moment que la Fed ne lancera pas de programme QE3. J’en conclue donc que si correction il devait y avoir sur le marché de la dette américaine, celle-ci apparaitraît déjà dans les taux du marché secondaire. Ma prévision est donc que QE2 se finira sans grands remous et que la Fed ne relancera pas de nouveau programme (malgré un ralentissement léger de l’activité économique en cours).

    1. Julien, tu as besoin d’infos, je le sens.
      http://criseusa.blog.lemonde.fr/

      Tu regarderas sa dernière analyse sur les « bons » du « trésor », ce qui te permettra de comprendre que tu te trompes largement.

      Autre « détail », le mot « consensus » n’est pas encore vulgaire, mais là, tout de suite, je proactive dans ton introjection systémique afin que tu sois écologique-ment green washed.

      1. Ne confondez pas la crise politique concernant le plafond de la dette alimenté par les républicains avec une crise operationnelle (impossible) de la dette US.
        Ce sont deux choses bien différentes.
        L’obssession de ce site sur ce sujet est vraiment maladive.
        Les taux US sont toujours en train de baisser, les US n’ont pas fait défaut, le Trésor transfert des IOUs sur les comptes des fonds de retraites certains employés fédéraux, qui ne sont pas des bonds mais toujours des obligations d’État.


        Warren Buffett: Failure to Raise Debt Limit Would Be ‘Most Asinine Act’ Ever By Congress

        “The United States is not going to have a debt crisis as long as we keep issuing our debts in our own currency.  »

        Galbraith on the Irrationality of Regressive Budget Cuts

        « In economic policy, magicians and necromancers have taken charge, brewing a toxic vat of program cuts and deregulation, from which they promise that, somehow, jobs will emerge. Serious people cite serious people on the subject of what serious people permit themselves to think. Meanwhile, the crisis in the country deepens, and hopes for a coherent strategic response to it recede.

        You can see this in the content just revealed of the latest budget deal, which – as we increasingly face an environmental challenge and an energy crisis – targets the Environmental Protection Agency and the transportation system. And in the service of what? Deficit control and debt reduction. On this subtle, technical and deservedly obscure topic, today everyone is an expert because everyone adheres to the one true thought. We are witnessing one of the greatest waves of mass hysteria of all time, the fruits of one of history’s most intense and successful propaganda campaigns. »

  24. @ julien
    jim rogers , marc faber, QE 3 4 5 6 ……24
    et moi aussi qui suis tout petit

  25. Et la crise va continuer comme ça longtemps et la zone euro risque de disparaitre. J’ai entendu aujourd’hui Wolfgang Schauble; c’est vrai que ce qu’il dit je l’avait deja lu dans le journaux, mais quand on l’entend comme ça « live » ça fait froid dans le dos, tant il a tout faux. Voilà ce qu’il dit: la crise de l’euro n’est pas une crise de l’euro mais de quelques pays qui dépensent trop; l’euro nous protege des fluctuations des prix; réduire le déficit et la dette est bon et ne casse pas la croissance; la faute n’est pas aux marché, même s’ils se trompent desurtout à cause des nouvelles techniques, mais aux dettes publiques …. Il le croit vraiment, c’est pas pour appaiser son électorat, qui n’était pas dans la salle. Quelqu’un peut me dire si la faillite (default) d’un état comme la Grece ou l’Irlande peut être pire que le régime actuel?

    1. @Colomba

      Il y aura une certaine période de confusion et de difficulté dans un premier temps mais la Grèce peut se remettre très très vite en adoptant une politique monétaire expansionniste (par le biais de la politique fiscale et budgétaire et non pas du crédit bancaire) et en instaurant un programme d’emploi public comme celui fait en Argentine (2 million participants).
      Cela dépendra des politiques qui seront menées.

      EMPLOYER OF LAST RESORT:
      A CASE STUDY OF ARGENTINA’S JEFES PROGRAM

  26. Le souci est le suivant : aucune règle de bon sens pour réguler ou stopper la spéculation n’a de chance d’aboutir sans qu’elle soit imposée dans un rapport de force ou une confrontation .

    Car les gens qui bénéficient du système ne se laisseront jamais déposséder de leur puissance et de leurs richesses .
    Ils ne renonceront jamais à leurs privilèges dussent ils plonger les 4/5 de l’humanité dans la misère ou dans la guerre (civile?) .

    Eux , trouveront toujours des parades , des entourloupes pour continuer à s’enrichir et à faire payer aux autres leurs méfaits .

    Bs.

  27. Mercredi 18 mai 2011 :

    Les taux longs grecs sont repartis à la hausse mercredi, entraînant dans leur sillage les rendements portugais, alors que les Européens se déchirent sur la restructuration ou non de la dette grecque.

    A 18H30, les taux grecs à 10 ans se tendaient à 15,628%, contre 15,455% mardi soir et ceux du Portugal à 8,982% contre 8,804% la veille.

    Même si le Portugal a réussi à lever un milliard d’euros de dette à court terme et a rencontré une forte demande, les investisseurs ont gardé mercredi les yeux tournés vers la Grèce.

    La question du rééchelonnement de la dette grecque suscite toujours des réactions passionnées en Europe. Mercredi, la Banque centrale européenne (BCE) a vivement réitéré son opposition à cette option.

    Une restructuration de la dette grecque serait une « recette pour une catastrophe », a estimé Jurgen Stark, membre du directoire de la BCE, lors d’une conférence organisée près d’Athènes.

    Peu après, son confrère, l’Italien Lorenzo Bini Smaghi, a affiché son opposition à une « restructuration douce » de la dette grecque.

    Le banquier central a insisté sur « l’impact négatif » d’une telle option sur les banques grecques et appelé le gouvernement grec à renforcer sa lutte contre l’évasion fiscale afin de réduire le déficit public.

    « Il y a une grosse opposition entre la BCE et l’Union européenne avec Jean-Claude Juncker (le chef de file des ministres des Finances de la zone euro) qui ne semble pas opposé à un allongement de la maturité de la dette grecque. Tandis que certains ouvrent la porte, d’autres la ferment », a estimé Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis.

    http://www.romandie.com/news/n/BONDS_EUROPELes_taux_grecs_patissent_des_dissensions_europeennes180520111905.asp

  28. @ pad
    changer de monnaie
    pour moi c’est fait.
    je ne dit pas que c’est ce qu’il faut faire
    ni qu’il n’y a pas d’inconvénients,
    bien sur qu’il y en a et je laisse aux détracteurs
    le soin de les énumérés.
    j’ ai changer ma monnaie papier en or.
    les banques n’ont plus mon argent.
    c’est une alternative à cantona.
    qu’ils gardent leurs papier toxique
    imprimable à l’infini pour nous ruiner.

    1. Comment en est-on arrivé à donner de la valeur à un métal ?
      L’eau est déjà bien plus précieuse. Et de manière générale un monde vivant mais libre comme seul avenir supportable. C’est à dire l’envers de l’épargne, stagnation, enfouissement, et autres cachotteries peu dignes de nous, de ce vers quoi on aspire. Dire que des hommes sont prêt à brûler des bibliothèques pour conserver leur or.

  29. de l’or en attendant de trouver mieux

    ça al’or !
    combien ça coûte un lingot ? merci de votre réponse !
    combien de baguettes de pain dans un lingot ?
    combien de litres de lait dans un lingot ?
    combien d’arbres fruitiers plantés avec un lingot ?
    combien de laine tissée avec un lingot ?

    merci de votre réponse !

  30. c’est une monnaie qui garde sa valeur dans le temps
    en faisant abstraction des variations cours terme,
    à la différence de la monnaie papier qui se dévalue
    plus rapidement.

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